Qui suis-je ?
Qui suis-je ?
Grande question et essayons, grande réponse.
Depuis bientôt six ans, je suis écrivain et depuis quelques années, j'écris même romancière professionnelle sur les papiers administratifs.
En faire mon métier n'a pas été simple, j'étais jeune, je ne savais ni où j'allais, ni comment y arriver. La seule chose qui me portait, c'était d'écrire.
Du plus loin que je m'en souviens, j'ai toujours imaginé des mondes autour de moi.
À 7 ans, je terminais mon premier roman (un navet que je garde précieusement dans mon tiroir. 87 pages A4 imprimées et griffonnées avec passion.)
L'imagination a toujours été là. Pour la forme, disons qu'il a fallu quelques années pour la retravailler.
Je ne savais pas très bien comment je pourrais vivre de ma passion, les romanciers que j'avais dans ma bibliothèque étaient morts ou étrangers. Je n'avais pas de modèles atteignables.
Néanmoins, je n'ai pas lâché et je suis arrivée à la conclusion d'une chose, quoi qu'il arriverait dans ma vie, j'écrirais.
En cinquième, quand on m'a demandé de me lever et de présenter mes romans, je me suis avancée devant tout le monde sans peur, déclarant que ma passion c'était l'écriture et que j'allais devenir écrivain.
Spoiler... ils ont ri. Intégralement.
Je n'ai pas connu un collège très doux et cette réaction était finalement à l'image de ce qui allait devenir mon quotidien, l'exclusion.
Si dans ma tête j'avais un monde agréable et gentil, ce n'était pas le cas de ma scolarité. Et j'ai compris très tôt que le métier de mes rêves n'était pas considéré comme un "vrai" métier...
Approche compliquée pour débuter dans la vie.
Néanmoins, je n'ai pas lâché. J'ai eu un maman très motivante, une meilleure amie confiante, un frère admiratif et une grand-mère à l'épreuve des balles du jugement.
Bref, le noyau était petit, mais il était là.
On dit que la qualité prévaut à la quantité non ?
En grandissant, je suis devenue de plus en plus vorace d'écriture. Ce qui était deux ou trois lignes par jour est devenu deux ou trois pages. J'écrivais en cours de français (sorry Mr Gallier), je demandais à ma meilleure amie des mots à intégrer dans mes textes pour me challenger... Je dépassais les drames de la vie grâce à ma plume. Décès, accidents, maladies... L'écriture a été mon refuge.
Ainsi, Choisir c'est renoncer, avec son thème sur le handicap et celui de mourir ou de vivre dignement, n'est pas venu seul. (Ceux qui m'ont rencontré en dédicace le savent).
Que cela soit de L'enfant sur la route ou Comme une bouteille à la mer, mes écrits sont une partie de moi.
Mais écrire en loisir et écrire pour en vivre, ce sont deux choses diamétralement opposées.
Alors comment en suis-je arrivée ici ? À vous parler, avec une quarantaine de romans et des maisons prestigieuses comme collaboratrices ?
La santé.
Il y a presque dix ans, mon corps a commencé à me lâcher. J'avais eu des antécédents enfants, mais rien d'alarmants. Une errance médicale qui avait trouvé le bout du tunnel vers mes douze ans.
Alors à l'aube de mes dix-huit ans, quand mon corps a décidé de mener un combat contre moi, cela a été difficile à avaler. J'ai longtemps caché mon état, essayant de faire bonne figure. Mais je maigrissais à vue d'oeil, mes camarades de classe me voyaient dépérir, mes organes me lâchaient jusqu'à avoir des symptômes complètement handicapant. Interdite de sport, je passe le bac avec une tension plus bas que terre et l'espoir de voir une amélioration avec le changement d'environnement. Je ne vais tenir qu'un an et demi en étude supérieure. J'enchaine une école d'attachée de presse et un BTS NRC. Je suis hyperactive, mon esprit tourne à plein régime lui. Mon corps de son côté a lâché le combat.
Je rentre chez ma mère, vaincue.
Pendant six mois, je perds le peu de graisse qu'il reste sur un corps décharné. Je fais dix mètres avant de vaciller, manger est une lutte... Les médecins parlent d'internement, d'opérations à l'aveugle. On me découvre des nodules, à la thyroïde, au sein. On parle cancer, on essaie, on tente, on échoue. L'endométriose s'infiltre dans les résultats. Je suis à 38 kilos et je commence à perdre du sang, nez, bouche...
Sonnette d'alarme.
Je me réfugie dans l'écriture, derrière mon écran, seule activité qui ne demande pas beaucoup d'efforts.
À cette époque, je perds la totalité de mes amis. Ils sont jeunes, profitent de la vie et moi, je suis en train de mourir. L'été 2019 arrive.
Je survis sans savoir quoi faire pour aller mieux. Mon quotidien est rythmé par les médecins. Et, ma mère me dit de réaliser mon rêve. D'écrire. Mais pas pour moi, pour le faire lire, pour le faire publier.
Alors, j'écris, encore plus. Je découvre une communauté d'auteurs via une plateforme, je publie des textes, je prends un peu de confiance et surtout, de l'espoir.
So Romance, une maison d'édition Belge ouvre un concours de romance. Je suis malade, je pense à mon quotidien... L'interne naît.
Si vous avez lu ce roman, vous pouvez tout de suite faire des parallèles avec mes personnages.
Mi-août, mon médecin fait une demande de placement dans un hôpital tandis que je reçois une réponse positive pour la publication de mon roman. On signe le contrat dans la foulée et on travaille chaque jour sur l'édito. C'est du non-stop, je réponds dans les deux heures à chaque mail, je suis excitée. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas vécu ça.
Là, est-ce un miracle ou une explication scientifique qui nous échappe encore, je ne sais pas, mais L'interne 1 sort, vous l'adorez et je vais mieux.
Ce succès pousse mon éditeur à me demander de faire Aux délices d'Amsterdam.
Vous connaissez la suite, L'interne aura 4 tomes que vous lisez encore aujourd'hui, après presque 6 ans. Aux délices sera accompagné de 3 tomes également. J'enchaine avec la publication de Comme une bouteille à la mer, Terre Promise et Station 21.
Puis, je me lance dans l'auto-édition.
Un accident tragique arrive et j'écris Choisir c'est renoncer, obligatoirement en dehors d'une maison d'édition car c'est mon bébé. Le mien. Et L'enfant sur la route s'impose aussi, car je vais mieux, mais je dois vivre avec une réalité, avoir un enfant ne sera sûrement pas possible pour moi.
Ma santé remonte à chaque nouvelle sortie. C'est la thérapie d'une vie.
Je signe chez Hachette, puis Vivlio, puis aux éditions Ouest France. J'enchaine les projets, en auto-édition et en maison, je co-signe des textes, je fais des scénarios, je touche à la non-fiction. Je me perds parfois, je tente de comprendre la communication...
C'est incroyable, j'en vis.
L'histoire devrait s'arrêter là... (elle eut une belle vie en écrivant beaucoup de romans).
Sauf qu'à vouloir être parfaite, je me suis perdue.
J'ai enchainé des projets, j'ai accepté des éditeurs véreux, j'ai toléré des actions impardonnables de collaborateurs et collaboratrices. J'ai découvert que le monde de l'édition n'était pas toujours beau et simple.
Début 2024, je ne veux plus écrire. Enfin...publier.
Je pense à arrêter ma carrière. Rien que de l'écrire, je trouve cela horrible. J'ai abandonné tellement de choses, j'ai mis tellement d'énergies. Néanmoins, je n'en peux plus. Je ne trouve pas ma place sur les réseaux que je trouve malsain, je me perds dans les clichés demandés par les maisons d'éditions et leur jeu du "ça se vend alors on écrit ça". Ce n'est pas ma définition de l'art.
Je prends du recul. Mon corps va mieux, alors je reprends mon souffle et je m'éloigne de l'édition, de mes lecteurs et je me recentre.
Qu'est-ce que j'aime vraiment ?
Mes romans.
Parler de mes romans.
Et vendre mes romans.
Alors, j'organise ma première saison d'été avec vous, rien que vous. On s'en fiche du secteur, des éditeurs, des salons.
Je veux juste vous rencontrer.
Été 2024, j'écris très peu comparé à mon habitude, mais je passe mon temps à vous rencontrer. 222 heures très précisément avec vous.
Je fais des rencontres fabuleuses et je renoue surtout avec ce que j'aime, l'humain et la littérature. On forge ensemble ce qui est maintenant mon chemin. Je ne le savais pas encore et même si j'ai adoré mon été avec vous, l'après a été brutal.
Passer de rencontres intenses à un vide intersidéral, ça a été compliqué.
Pour fêter mes cinq ans d'édition, je pars en bivouac solo et je redécouvre une partie de moi. Une aventurière.
Un mot que j'avais laissé de côté. Mais les médecins ont changé d'avis sur ma santé, ma fertilité, mon espérance de vie. Alors, auraient-ils tort aussi sur ma capacité à reprendre le sport ?
14 octobre, je décide de faire le marathon des sables. 250 km dans le désert en auto-sufisance avec un peu plus d'un an d'entrainements. Puis, le projet se peaufine. J'embarque avant pour le Pérou, 120 kilomètres le 29 novembre 2025. Avant ça, faut que je fasse des courses de préparation, que je prenne de nouveaux réflexes, que je prenne du poids, des muscles, de la force.
J'en parle sur les réseaux.
Et je décide de partager ça avec vous, d'écrire cinq romans, dans mes genres de prédilections (thriller, contemporain, feel-good, romance et fantasy) pour vous embarquer dans cette folle aventure.
Depuis, on a des sponsors qui arrivent, des médias qui me font confiance...
S'il y a encore de nombreuses questions qui me viennent en tête quand j'écris cette page, je suis certaine d'une chose, je sais exactement pourquoi je suis là et pourquoi j'écris.
Je vous remercie, de me lire, de partager et de croire en mes projets. Ils sont nombreux, divers et variés, parfois compliqués à suivre, mais on va toujours au bout. C'est ça l'important.
Voilà, ça, c'est un petit fragment de mon histoire, pour que tu saches qui je suis.
Maintenant, dans les autres pages et onglets de ce site, tu vas voir mes romans, des morceaux de moi sans faux semblants et je t'invite à me lire pour t'évader avec moi.
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Emily J. Chain
La fée Emmaëlle
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Emily J. Chain
Matéo : L'apprenti Pirate.
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